Prévention vis à vis d'organismes émergents ou réglementés

Prévention vis-à-vis d’organismes émergents ou réglementés

Accompagner la lutte contre les organismes nuisibles réglementés

La pomme de terre est concernée par différents organismes nuisibles réglementés (ONR) qui font l‘objet d’une tolérance nulle au vu des risques associés et de la difficulté pour les éradiquer, une fois introduits :

  • bactéries : Ralstonia solanacearum et Clavibacter michiganensis subsp. sepedonicus, respectivement agents de la maladie de la pourriture brune et de la pourriture annulaire.
  • nématodes : nématodes à kyste, Globodera pallida et G. rostochiensis  et nématodes à galle, notamment Meloidogyne chitwoodi et M. fallax  

D’importants travaux de recherche et de transfert sont conduits pour éviter leur introduction, dissémination et installation de sur le territoire :  

  • développement et évaluation de méthodes performantes pour détecter précocement et quantifier les bioagresseurs dans les compartiments de l’environnement pouvant les héberger (plantes, eau, sol,…) en vue de leur application à la surveillance des parcelles et récoltes de plant
  • caractérisation des populations pathogènes et analyse des facteurs impliqués dans le développement des épidémies afin de proposer les mesures de prévention et de gestion
  • développement des stratégies efficaces de lutte.

 

Extraction de nématodes libres dans des échantillons de sols
Analyse bactérienne d'échantillons d'eau par filtration

Développement et évaluation d’outils de détection d’organismes nuisibles dans différentes matrices et évaluation de l’agressivité de souches bactériennes sur pomme de terre et sur tomate

Veille sur les agents pathogènes émergents

Une action de biovigilance sera conduite vis-à-vis de nouveaux parasites de la pomme de terre susceptibles d’émergence sur le territoire, au travers d’actions de veille et de participation à des projets collaboratifs.

Zebra chips

Symptôme du Zebra chips ©J.Munyaneza (USA)

Photo collecte insectes_600

Symptôme du Zebra chips sur pomme de terre  ©J.Munyaneza (USA)

Capture d'insectes en parcelle (© FN3PT)

Les travaux porteront en particulier sur l’agent du Zebra Chips (Candidatus Liberibacter solanacearum), qui est une bactérie du phloème émergente à l’échelle internationale, transmise par des insectes vecteurs, les psylles. Certains haplotypes de la bactérie provoquent la maladie du Zebra Chip sur pomme de terre et sont responsables de pertes économiques considérables en Amérique du Nord et en Nouvelle Zélande. Ces souches et leur vecteur sont actuellement absents du territoire européen et sont classés comme organismes nuisibles réglementés de quarantaine. Récemment, d’autres haplotypes ont été détectés en Europe, sur cultures d’Apiacées (carotte, panais, persil, céleri). Devant l’émergence de ces souches et leur possible transmission à la pomme de terre, des actions préventives été lancées pour :

  • évaluer des méthodes de détection de la bactérie, dans les échantillons végétaux et les insectes vecteurs, qui soient performantes et fiables ;
  • mieux connaitre les risques associés à la maladie et acquérir des connaissances sur les haplotypes et les psylles présents en France, par des prospections en parcelles de pomme de terre et la caractérisation des échantillons recueillis (plantes et insectes).

Ces travaux sont conduits en partie dans le cadre de deux projets collaboratifs :

  • Projet Phylib II & III (2016-2021) « The biology and epidemiology of Ca. Liberibacter solanacearum and potato phytoplasmas and their contribution to risk management in potato and other crops ». Projet européen (Euphresco) coordonné par la SASA (UK).
  • Projet CaLiSo (2016-2018) « Détection et épidémiologie de Candidatus Liberibacter solanacearum, bactérie transmissible à la semence et responsable de désordres végétatifs sur apiacées et solanacées », associant l’ANSES (porteur), la FN3PT le CTIFL, la FNAMS et l’INRA et avec l’appui de  l’UMT.

contact: AC Le Roux (FN3PT)

Date de modification : 30 janvier 2023 | Date de création : 16 janvier 2020 | Rédaction : UMT InnoPlant